Chaussure anti-glisse pour toiture : le guide complet pour travailler en sécurité

Travailler sur une toiture demande une vigilance extrême. Les surfaces y sont souvent glissantes, inclinées, et exposées aux intempéries. Le moindre faux pas peut provoquer une chute aux conséquences graves.
C’est pourquoi le choix d’une chaussure anti-glisse pour toiture n’est pas un simple confort : c’est une exigence de sécurité.
Dans cet article, nous allons voir pourquoi ces chaussures sont indispensables, quelles normes elles doivent respecter, et comment choisir le modèle adapté à votre usage — que vous soyez couvreur professionnel, artisan du bâtiment, ou bricoleur averti.

Les toits présentent des caractéristiques très particulières :
surfaces pentes ou inclinées, revêtements variés (tuiles, ardoises, zinc, bac acier), humidité, mousse, poussières, et débris rendant l’appui instable.

Une chaussure classique, même de sport, n’offre pas l’adhérence nécessaire pour ce type de terrain.
Une chaussure antidérapante toiture dispose d’une semelle spécifique qui maximise le contact avec la surface et réduit le risque de glissade.

👉 Comme nous avons pu l’évoquer dans notre autre article, la différence entre une semelle standard et une semelle anti-glisse se joue sur quelques millimètres de gomme, mais cela change tout en termes de sécurité.

Toutes les chaussures de sécurité ne se valent pas, et certaines sont spécialement conçues pour le travail en hauteur.
Voici les principales normes à vérifier avant l’achat :

• EN ISO 20345 : norme de base européenne pour les chaussures de sécurité.
  
  
• S3 SRC : combinaison la plus adaptée aux toitures (résistance à la perforation, semelle antidérapante, absorption des chocs, imperméabilité).
  
  
• SRB / SRA / SRC : classification du pouvoir antiglisse sur différents sols (céramique, acier, humide).
  
  
• UNI 11583:2015 : norme italienne dédiée aux travaux sur toiture inclinée.
  
  

Ces marquages garantissent que la chaussure a été testée pour résister aux conditions extrêmes d’adhérence et de stabilité.

Une chaussure de sécurité couvreur zingueur efficace combine plusieurs éléments techniques clés :

🔹 La semelle antidérapante

• En caoutchouc nitrile ou TPU pour une adhérence maximale sur tuiles, zinc ou ardoises.
  
  
• Profil plat et micro-strié : meilleure stabilité sur pente, pas de crampons trop marqués.
  
  
• Coefficient d’adhérence élevé (SRC), limitant le risque de glissade sur surface humide.
  
  

🔹 Le maintien de la cheville

• Modèle montant fortement recommandé pour toitures à forte inclinaison.
  
  
• Limite les torsions et assure une meilleure stabilité du pied.
  
  
• Renforts latéraux souvent intégrés pour plus de sécurité.
  
  

🔹 Le confort et la légèreté

• Matériaux respirants pour limiter la sudation.
  
  
• Doublure intérieure anti-transpiration.
  
  
• Poids réduit pour éviter la fatigue sur de longues interventions.
  
  

🔹 L’imperméabilité et la durabilité

• Tige hydrofuge ou cuir traité.
  
  
• Semelle résistante à l’abrasion et aux hydrocarbures.
  
  
• Résistance à la perforation (semelle intermédiaire acier ou composite).
  
  

🔹 Autres atouts à considérer

• Propriété antistatique pour les interventions électriques.
  
  
• Compatibilité avec les autres EPI toiture : harnais, longe, casque, etc.
  
  
• Facilité d’entretien : la semelle doit rester propre pour conserver son efficacité.

Chaque toit impose ses contraintes. Pour choisir la bonne chaussure anti-glisse pour toiture, voici les critères à prendre en compte :

• Type de toiture
  
  
  • Tuiles / ardoises : semelle plate, très adhérente.
    
    
  • Bac acier / zinc : gomme souple et résistante à la chaleur.
    
    
• Pente
  
  
  • Toit faible pente : modèle bas S3 SRC suffisant.
    
    
  • Toit fortement incliné : chaussure montante conforme UNI 11583 recommandée.
    
    
• Conditions météo
  
  
  • En cas de pluie ou humidité : semelle SRC indispensable.
    
    
  • En été : privilégier un matériau respirant mais toujours antidérapant.
    
    
• Fréquence d’utilisation
  
  
  • Occasionnelle : modèle plus léger et économique.
    
    
  • Quotidienne : semelle renforcée, amorti et confort intérieur supérieur.
    
    

✅ Astuce : essayez toujours la paire sur une surface légèrement inclinée avant achat. Le ressenti d’adhérence est le meilleur indicateur.

COMMANDER VOTRE PAIRE

Une chaussure anti-glisse, même performante, perd de son efficacité si elle est mal entretenue.

Voici quelques règles simples :

• Nettoyez les semelles après chaque utilisation (terre, mousse, gravier).
  
  
• Vérifiez régulièrement le profil de la semelle : dès qu’il devient lisse, le grip est compromis.
  
  
• Laissez sécher naturellement, loin des sources de chaleur.
  
  
• Rangez-les dans un lieu sec pour éviter que le caoutchouc ne durcisse.
  
  
• Remplacez vos chaussures dès qu’une perte d’adhérence se fait sentir.
  
  

⚠️ Ne comptez jamais uniquement sur les chaussures : associez-les à un harnais de sécurité, une longe et un ancrage fiable.

Beaucoup de travailleurs commettent encore des erreurs de base :

• Porter des baskets classiques ou chaussures de ville sur toiture.
  
  
• Croire que « plus de crampons » = meilleure adhérence (c’est souvent l’inverse sur toit).
  
  
• Oublier le maintien de la cheville.
  
  
• Choisir une paire sans vérifier la norme SRC ou S3.
  
  
• Garder des semelles usées ou sales.
  
  
• Négliger les autres équipements de sécurité.
  
  

Une chaussure anti-glisse pour toiture ne suffit pas seule : elle s’inscrit dans un système global de protection (EPI complet).